Dans
son art comme dans la vie, Nadège Noisette s'engage, pour l'écologie,
les droits des femmes, la diversité culturelle, la paix et contre
toutes les formes de discriminations. Son art est aussi traversé
d'influences qui l'ont construite : le cinéma, les photos reportage,
la bande dessinée, le street art, Schiele, Bacon, Haring ou Hockney.
Elle
s'est, année après année, créé un
style très personnel. Elle choisit de travailler des portraits
de personnes et d'animaux, qu'elle place au milieu de leur environnement
naturel. Elle fond les formes et les fonds, ce qui lui permet d'exprimer
singulièrement et avec force sa conviction d'un monde qui perd
inexorablement ses équilibres et d'une humanité, qui ne
parvient pas à se libérer de ses archaïsmes. Elle
cherche bien sûr à réduire les impacts de son travail
sur l'environnement : peintures et teintes non chimiques (pastel, gouache,
encre, brou de noix, café...), papier recyclé ou récupéré,
anciens panneaux publicitaires, cagettes, boîte à pizza
ou de fromage utilisés comme supports. Les encadrements sont
créés par Benoît Careil à partir de bois
de palettes démontées, poncées et teintées.
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En
2018, l'animal est au centre du travail de l'artiste qui produit une série
d'uvres regroupées sous le titre " Animalités
". Chacune questionne le spectateur sur la disparition d'espèces
animales, les pertes définitives en biodiversité, et sur
notre relation aux animaux, sauvages ou domestiques.
En
2019, Nadège Noisette réalise 3 projets participatifs.
Bénévole au sein de l'association d'aide alimentaire "
Curs Résistants ", elle peint les portraits de toutes
les personnes qu'elle croise. Dans le visage de ces résistants,
elle exprime ses propres idéaux : une société éco-responsable,
sobre et solidaire et l'importace de l'engagement personnel et collectif
au service du changement de société. A l'encre, au feutre
ou au bic, sur fond de gouache et encadrés dans des éléménts
de cagettes récupérées sur les marchés, elle
place ses personnages dans des univers psychédéliques aux
couleurs végétales. Ces portraits ont été
présentés à Rennes en mai et juin 2019.
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Sa
famille
est originaire d'un village basque, Aïnhoa. Elle y séjourne
régulièrement pour se ressourcer. Lors d'une résidence
dans le village, elle réalise des esquisses et des photos d'habitantes
et habitants, d'animaux et de paysages. Elle anime un atelier de dessin
avec des enfants du village et réalise avec eux un grand dessin
collaboratif. A partir de cette matière inspirante, elle monte
le projet "Ainhoarrak" (les habitants d'Aïnhoa en basque).
Il s'agit d'un ensemble de portraits et de scènes de vie réalisées
à l'encre et à la peinture. Celles et ceux qui font vivre
Aïnhoa au quotidien sont mis en lumière dans un environnement
végétal et animal. L'exposition Aïnhoarrak a été
présentée du 6 juillet au 31 octobre 2019 à l'Office
du tourisme d'Aïnhoa.
Enfin
à l'automne 2019, elle réalise avec trois autres artistes
(Marine Cuminet, Coralie LR et Patricia Quenouillère), 5 fresques
pour le foyer St Benoît Labre à Rennes qui accueille des
personnes à la rue. Les fresques sont réalisées pour
et surtout avec les résidents de ce foyer.
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En
2020, elle réalise une série de peintures " From
Scotland with love " sur les liens entre l'homme et la nature en
Ecosse. Le pays qu'elle a visité l'année précédente
l'a subjugué : les paysages, les couleurs, la faune, la culture
populaire. L'exposition a été présentée
en septembre 2020 au musée Eugène Aulnette au Sel de Bretagne.
Nadège
Noisette consacrera l'année 2021 a perfectionner sa technique.
Sur des fonds de liquides teintés et mêlés entre
eux, elle crée des formes abstraites et des éléments
figuratifs au feutre et à l'encre. Sa représentation d'un
monde où animaux et végétaux se confondent, et
l'humain disparait, marque fortement son travail.
Les
deux expositions de 2022 affirment ce parti pris avec une série
d'oeuvres nouvelles de très grand format et des actions participatives
avec des enfants.
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